À 15 ans, Thays subit des brimades répétées… son témoignage bouleverse profondément…
Posted 3 décembre 2025 by: Admin
À seulement 15 ans, Thays porte les cicatrices d’un combat éprouvant. Harcelé dès son entrée en sixième en raison de la couleur de sa peau, l’adolescent de l’Oise a vécu l’indicible jusqu’à frôler l’irréparable.

Son témoignage et celui de sa mère racontent une violence scolaire trop souvent minimisée, aux conséquences dévastatrices. Dès ses premiers mois au collège, Thays devient la cible d’insultes racistes. « Bamboula », « sale singe » : des mots d’une brutalité extrême, qui s’accompagnent de coups, d’humiliations, d’affaires jetées dans les toilettes. Terrifié, le jeune garçon se mure dans le silence, persuadé qu’en parler ne ferait qu’aggraver son sort. Cette solitude forcée renforce le traumatisme, au point de transformer chaque journée d’école en épreuve insurmontable.
Un choc familial suivi d’une tentative de suicide
Lorsque Thays finit par confier son calvaire à sa mère, Élodie, la stupeur est immense. « Mes enfants, c’est toute ma vie… », dit-elle, bouleversée à l’évocation des violences subies par son fils. Quelques semaines plus tard, à Noël, la situation bascule : rongé par la peur du collège, Thays développe une phobie scolaire et tente de mettre fin à ses jours. Sa mère le découvre in extremis, plongé dans un désespoir profond. Ce geste dramatique révèle la gravité du harcèlement et ses ravages silencieux sur la santé mentale des adolescents.

Une lutte longue, face à un système qui peine à réagir
Malgré les plaintes déposées et l’intervention d’un gendarme, le harcèlement perdure. Devant l’inaction de l’établissement, Élodie prend une décision radicale : retirer son fils du collège et l’inscrire au CNED réglementé. Pendant un an et demi, elle assure elle-même son éducation, convaincue que c’est l’unique moyen de garantir sa sécurité. « Pendant quatre ans, j’ai dû prendre le relais de l’Éducation nationale », dénonce-t-elle, soulignant les défaillances d’un système qui aurait dû protéger son enfant. Cette bataille administrative et éducative devient un parcours du combattant, révélateur d’une lutte encore trop difficile pour de nombreuses familles.
Reconstruire après l’épreuve : une histoire de résilience
Aujourd’hui lycéen en internat, Thays tente de se reconstruire. Les blessures psychologiques ne s’effacent pas, mais le jeune homme a décidé de transformer son expérience en message d’espoir. « J’ai envie de montrer qu’on peut s’en sortir », affirme-t-il avec une maturité impressionnante. Sa mère, elle, milite désormais pour une meilleure prévention du harcèlement scolaire et une prise en charge plus efficace des victimes. Leur histoire, rendue publique lors de la journée nationale dédiée à ce fléau, rappelle l’urgence d’agir et la puissance du soutien familial pour accompagner les adolescents brisés par la violence scolaire.








