Deux vaccins utilisés depuis des années pourraient jouer un rôle inattendu contre la démence

Posted 1 septembre 2025 by: Admin #Actualité

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De nouvelles données scientifiques révèlent qu’au-delà de leur rôle dans la prévention des infections, certains vaccins pourraient aussi protéger le cerveau. Des recherches récentes montrent en effet une réduction significative du risque de démence chez les personnes âgées vaccinées contre le zona et le virus respiratoire syncytial.

Longtemps associée uniquement à la lutte contre les maladies infectieuses, la vaccination s’impose désormais comme un champ d’exploration pour les neurosciences. Une étude d’envergure menée par l’université d’Oxford et publiée en 2025 dans NPJ Vaccines met en évidence un effet protecteur inattendu : deux vaccins, Shingrix (contre le zona) et Arexvy (contre le virus respiratoire syncytial), semblent réduire le risque de démence, indépendamment de leur action antivirale.

Quand l’immunité devient une arme contre la démence

Les chercheurs s’appuient sur un constat de plus en plus partagé : les infections chroniques pourraient contribuer au déclin cognitif. Virus de l’herpès ou bactéries liées à la gingivite sont régulièrement cités parmi les facteurs de risque. Dans ce contexte, limiter la charge virale par la vaccination pourrait indirectement protéger le cerveau. Mais l’étude va plus loin en montrant que les effets bénéfiques apparaissent dès les mois suivant l’injection, trop tôt pour être expliqués uniquement par la prévention des infections.

Des résultats frappants sur plus de 130 000 patients

Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont analysé les dossiers médicaux de plus de 130 000 Américains âgés de plus de 60 ans. Les résultats sont éloquents : le vaccin Shingrix réduit le risque de démence de 18 % par rapport à la vaccination contre la grippe, Arexvy de 29 %, et la combinaison des deux atteint une réduction de 37 % dans les 18 mois. Un effet protecteur d’autant plus notable que les vaccins antigrippaux classiques n’ont montré aucun bénéfice similaire.

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Le rôle clé de l’adjuvant AS01

Le point commun entre Shingrix et Arexvy réside dans l’adjuvant AS01, une substance qui stimule puissamment le système immunitaire. Cet adjuvant active notamment macrophages et cellules dendritiques, déclenchant des réponses anti-inflammatoires et neuroprotectrices. Des travaux sur animaux avaient déjà montré que certains composants, comme le monophosphoryl lipid A, réduisaient les dépôts amyloïdes liés à Alzheimer. Les chercheurs estiment que cette stimulation immunitaire ciblée pourrait suffire à protéger le cerveau, indépendamment de la lutte contre une infection précise.

Vers une nouvelle approche de la prévention cognitive

Ces résultats ouvrent la voie à une réflexion plus large sur la place de l’immunologie dans le vieillissement cérébral. Plutôt que d’attendre l’apparition des symptômes pour traiter, les chercheurs envisagent une prévention en amont grâce à la modulation du système immunitaire. Cette stratégie redéfinit les contours de la lutte contre la démence, en plaçant la vaccination au cœur d’une médecine préventive du vieillissement.

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