Elle squatte la résidence secondaire d’un magistrat… et écope d’une lourde sanction

Posted 1 octobre 2025 by: Admin
À Nîmes comme à Montpellier, une affaire de squat a récemment attiré l’attention de la justice et du grand public.
Marion, 39 ans, croyant trouver un logement abandonné, a en réalité pénétré illégalement dans la résidence secondaire d’un magistrat. Une erreur lourde de conséquences, tant judiciaires que personnelles. Au mois d’août 2025, Marion force l’entrée d’une maison qu’elle pense inoccupée. Installée confortablement, elle ignore qu’il s’agit de la résidence secondaire d’un magistrat de Nîmes. Informé de l’infraction, le propriétaire n’a pas tardé à lancer une procédure judiciaire, parfaitement au fait des démarches à suivre pour récupérer son bien. Pour la squatteuse, la découverte fut brutale : loin d’un logement abandonné, elle venait de s’installer dans la propriété d’un homme de loi.
Une condamnation avec sursis
Traduites devant le tribunal de Montpellier, les actions de Marion n’ont pas été sans conséquence. La justice l’a condamnée à six mois de prison avec sursis probatoire, assortis d’une durée de mise à l’épreuve de deux ans. Ce jugement impose également une obligation de soins, compte tenu de sa dépendance au cannabis et à l’héroïne. Tant qu’elle respecte ces conditions, la peine restera suspendue. Mais la moindre récidive pourrait mener à son incarcération et entraîner le placement de sa fille de 17 ans.
Un passé judiciaire déjà lourd
Ce n’était pas la première fois que Marion se retrouvait au centre d’un conflit lié au logement. En novembre 2023, alors sans domicile avec sa fille, elle avait trouvé refuge chez Christophe, un homme bipolaire qui l’avait accueillie. Accompagnée de sa fille, de son compagnon, d’un chien, de huit chats et d’un furet, Marion avait fini par envahir l’espace, poussant Christophe à quitter sa propre maison. Malgré son départ, celui-ci avait continué à payer les charges, jusqu’à ce qu’il parvienne finalement à les expulser.
Une maison laissée en piteux état
Lorsque Christophe a pu récupérer son logement, il l’a retrouvé dégradé. Selon son témoignage, des excréments jonchaient le sol, l’urine stagnait dans la baignoire et les murs portaient les traces d’un quotidien laissé à l’abandon. Une expérience traumatisante pour ce propriétaire qui, malgré ses troubles, a dû assumer les conséquences financières et matérielles de cette occupation. Cet épisode a renforcé la réputation de Marion auprès de la justice, déjà marquée par des comportements problématiques et instables.
« Je ne suis pas une criminelle »
Devant le tribunal, Marion a tenu à se défendre en exprimant ses regrets. “J’ai déconné, je traversais une mauvaise passe. Je ne suis pas une criminelle”, a-t-elle affirmé, cherchant à expliquer ses actes par un contexte de précarité et de fragilité psychologique. Dans le cas de Christophe, la justice n’avait pas retenu la qualification de squat, puisqu’il avait lui-même accueilli mère et fille. La nuance avait alors permis à Marion d’échapper à une condamnation, contrairement à la situation actuelle face au magistrat de Nîmes.
Cette nouvelle affaire illustre la fermeté croissante des tribunaux face aux occupations illégales de logements. Si Marion a échappé à la prison ferme, son sursis et ses obligations de soins constituent un avertissement clair : toute récidive serait immédiatement sanctionnée. Entre toxicomanie, instabilité et squats à répétition, la quadragénaire se retrouve désormais à la croisée des chemins, contrainte de prouver qu’elle peut rompre avec un passé tumultueux.