En faillite, cette école vend les dessins des enfants aux parents 1 200€ pour payer les salaires des profs : « Ce sont des oeuvres d’art »

Posted 29 septembre 2025 by: Admin
À Brisbane, une école maternelle en faillite a provoqué un tollé en proposant aux parents de « racheter » les dessins de leurs enfants.
Présentée comme une solution pour éponger ses dettes, cette initiative a été dénoncée comme un véritable chantage émotionnel, jusqu’au sommet de l’État du Queensland. La maternelle Craigslea Community Kindergarten and Preschool traverse une grave crise financière, avec près de 22.500 euros de dettes, principalement liées à des salaires impayés. Pour tenter de combler ce déficit, la direction a adressé un courrier le 22 septembre aux parents : contre 2.200 dollars australiens (environ 1.200 euros), ils pouvaient récupérer les dessins, bricolages et peintures de leurs enfants.
Des « chefs-d’œuvre » considérés comme propriété intellectuelle
Selon l’établissement, les travaux réalisés sous la supervision des enseignants appartiennent légalement à l’école. Les portfolios créés seraient considérés comme une “propriété intellectuelle”, pouvant être vendus pour financer le paiement du personnel. Une explication qui n’a pas convaincu les parents, indignés à l’idée de devoir payer pour récupérer des souvenirs personnels de leurs enfants.
La colère des familles
Face à cette décision, plusieurs parents ont tenté de récupérer eux-mêmes les productions de leurs enfants. L’un d’eux s’est heurté à la direction, qui l’a accusé de vol. Très vite, l’affaire a pris une ampleur médiatique, poussant les autorités à réagir. Beaucoup dénoncent une instrumentalisation de l’attachement parental dans le but de renflouer des caisses vides.
Le Premier ministre du Queensland, David Crisafulli, a condamné cette initiative qu’il qualifie de « chantage émotionnel inacceptable ». Avec ironie, il a rappelé que si les dessins des enfants n’avaient pas de valeur artistique marchande, ils représentaient un souvenir irremplaçable pour chaque famille. Le ministère de l’Éducation australien a promis que ces travaux seraient finalement remis gratuitement aux parents.