Hépatite A à Lyon : une flambée de +356 % des cas intrigue les autorités sanitaires

Posted 26 août 2025 by: Admin #Actualité

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En plein cœur de Lyon, un quartier habituellement calme fait aujourd’hui parler de lui pour de tout autres raisons. Une recrudescence spectaculaire de l’hépatite A inquiète les autorités sanitaires. Pourquoi cette flambée soudaine ? Quels sont les risques réels ? État des lieux d’une épidémie inattendue.

Entre janvier et juillet 2025, le département du Rhône a enregistré 73 cas d’hépatite A, contre à peine 16 cas sur les deux années précédentes. Un bond alarmant de +356 %, selon les chiffres dévoilés par l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes. Plus inquiétant encore : la quasi-totalité des cas sont concentrés dans le 7ᵉ arrondissement de Lyon, avec 57 nouvelles contaminations en seulement six semaines.

Ce phénomène, qui dépasse largement les niveaux habituels – parfois moins de dix cas par an dans le département –, suscite une mobilisation immédiate des autorités sanitaires et une vigilance accrue des professionnels de santé.

Une maladie adulte, contre toute attente

L’un des aspects les plus étonnants de cette flambée est qu’elle ne concerne que des adultes de moins de 65 ans. Aucun cas pédiatrique n’a pour l’instant été recensé. Une donnée inhabituelle, car dans les régions du monde où le virus est endémique, les enfants sont souvent les premiers touchés.

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En France, grâce à un bon niveau d’hygiène, les contaminations sont généralement rares. Mais lorsqu’elles se produisent chez l’adulte, elles s’accompagnent de symptômes plus marqués, avec une fatigue qui peut perdurer plusieurs semaines.

Hépatite A : un virus tenace et hautement contagieux

Le virus de l’hépatite A (VHA) se transmet par voie féco-orale. Cela signifie que l’infection peut survenir par la consommation d’aliments ou d’eau contaminés, ou encore via le contact avec des mains souillées.

Parmi les vecteurs identifiés :

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  • Fruits de mer crus ou coquillages mal cuits, véritables nids à contamination ;

  • Crudités mal lavées ;

  • Mains non lavées après un passage aux toilettes, un geste anodin mais lourd de conséquences ;

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  • Espaces collectifs denses, où la propagation peut être fulgurante si les premiers cas ne sont pas isolés.

La résistance du virus est redoutable : il peut survivre plusieurs semaines sur des surfaces, favorisant ainsi les chaînes de transmission discrètes mais efficaces.

Des symptômes parfois trompeurs

L’hépatite A peut débuter comme une simple grippe, ce qui rend son diagnostic difficile. Mais certains signes doivent alerter :

  • Fièvre modérée mais persistante,

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  • Fatigue intense, perte d’appétit, nausées,

  • Douleurs abdominales, diarrhées,

  • Jaunisse, urines foncées, selles très claires.

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La maladie, bien que rarement grave, peut s’avérer invalidante pendant plusieurs semaines. Les formes sévères restent exceptionnelles mais méritent une surveillance médicale.

Pourquoi le 7ᵉ arrondissement est-il touché ?

Le mystère demeure quant à la concentration géographique de l’épidémie. Les autorités écartent pour l’instant l’hypothèse d’un seul foyer alimentaire. Aucun traiteur, restaurant ou fournisseur n’a été identifié comme source commune.

Plusieurs pistes sont explorées :

  • Lieux collectifs à forte fréquentation, susceptibles d’avoir facilité la circulation du virus ;

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  • Habitudes alimentaires spécifiques au quartier ;

  • Retour de voyageurs porteurs du virus, potentiellement à l’origine d’une chaîne de contamination discrète.

Les enquêtes épidémiologiques se poursuivent pour remonter avec précision les voies de transmission.

La riposte des autorités sanitaires

Face à cette situation, l’ARS rappelle l’importance de trois leviers de prévention :

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1. La vaccination

La vaccination contre l’hépatite A reste le moyen de protection le plus fiable. Elle est particulièrement recommandée pour :

  • Les voyageurs en zones à risque,

  • Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH),

  • Les personnes souffrant de maladies chroniques du foie, ainsi que leurs proches.

Le schéma comprend deux doses espacées de 6 à 36 mois, pour une immunité durable.

2. L’hygiène au quotidien

Les bons réflexes à adopter :

  • Se laver les mains soigneusement et régulièrement, surtout après les toilettes et avant les repas ;

  • Bien laver et cuire les aliments sensibles, notamment les crudités et fruits de mer ;

  • Éviter les eaux non potables ou souillées, surtout lors de voyages ou activités en plein air.

3. Une surveillance médicale étroite

L’hépatite A est une maladie à déclaration obligatoire. Toute suspicion doit être confirmée par un test sanguin (sérologie) et immédiatement signalée à l’ARS. Ce suivi permet une réaction rapide en cas de nouvelle contamination.

Faut-il s’alarmer ?

La situation est préoccupante, mais loin d’être hors de contrôle. Les cas restent concentrés dans une zone géographique réduite, et les moyens de prévention sont clairement identifiés. La principale inquiétude des autorités sanitaires concerne la rentrée de septembre, avec la reprise des activités collectives, propices à la diffusion du virus.

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