Je suis conducteur de voiture-radar, voici combien je gagne et ce que vous ignorez sur ce métier

Posted 29 juillet 2025 by: Admin #Actualité

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Ils sillonnent les routes en silence, captent les excès de vitesse sans jamais sortir de leur voiture, et sont pourtant souvent ignorés du grand public. Depuis l’externalisation du dispositif en 2018, les conducteurs de voitures-radars sont devenus des rouages clés de la sécurité routière. Mais derrière ce poste discret se cachent des conditions de travail bien moins attirantes qu’on ne l’imagine.

Depuis mai 2025, les voitures-radars privées étendent leur présence dans des régions comme l’Occitanie, la PACA ou encore Auvergne-Rhône-Alpes. Ces véhicules banalisés, confiés à des sociétés comme Mobicom, sont chargés de flasher automatiquement les automobilistes en excès de vitesse, sans intervention humaine directe.

Le conducteur, lui, ne décide de rien : il roule selon un itinéraire précis, à vitesse constante, pendant que le système embarqué capture les infractions et les transmet à un centre de traitement automatisé à Rennes. Aucune prime n’est accordée au nombre de contraventions enregistrées, pour éviter les dérives.

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Loïc, conducteur pour l’une de ces entreprises, reconnaît que son métier « choque parfois », mais défend sa fonction comme n’importe quel autre poste routier : « C’est un métier comme un autre ».

Des salaires peu attractifs… pour beaucoup d’isolement

La rémunération reste l’un des principaux freins au recrutement. Chez Mobicom, la société la plus active sur ce marché, le salaire brut mensuel est de 1850 euros, auquel s’ajoute une prime fixe de 250 euros. En net, cela représente environ 1618 euros par mois.

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Des indemnités de repas sont promises, mais leurs modalités restent floues. En pratique, les annonces d’embauche peinent à susciter des vocations, malgré la simplicité apparente du poste.

Un quotidien pesant et solitaire

Sur le papier, conduire toute la journée pendant que la technologie fait le travail peut sembler simple. Mais la réalité est plus austère. Les horaires sont contraignants, souvent en décalé ou le week-end, et la solitude en cabine pèse lourd : aucune interaction avec le public, aucun collègue pour partager la journée, un isolement total.

Le poste exige aussi une vigilance permanente : interdiction de s’arrêter, de dévier du parcours, ou d’utiliser son téléphone. Le moindre écart peut invalider une mission ou mettre en péril le processus de verbalisation. Le tout, sans reconnaissance sociale, dans un climat parfois hostile de la part des automobilistes.

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Une mission utile mais controversée

Sur le plan de la sécurité routière, l’efficacité du dispositif n’est plus à démontrer. Jean-Yves Lamant, président de la Ligue contre la violence routière, salue cette technologie qui « capte les infractions sans alerter le conducteur », réduisant les comportements opportunistes.

Mais les critiques sont vives, notamment de la part de Pierre Chasseray, délégué de l’association 40 millions d’automobilistes. Il dénonce un système « purement lucratif », estimant que l’absence de contrôle humain affaiblit l’effet pédagogique. Pour lui, le délai entre l’infraction et la réception de l’amende prive les conducteurs d’une réaction immédiate, et donc d’un vrai rappel à l’ordre.

Le revers d’un système automatisé

Aujourd’hui, les voitures-radars opèrent dans près de 60 départements. Le dispositif s’intensifie, mais le profil des conducteurs reste difficile à recruter. Faible attractivité salariale, conditions de travail austères, absence de lien humain : tout cela rend le poste peu séduisant, malgré un rôle central dans la prévention routière.

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