Le « poumon de pop-corn » : cette maladie inquiétante qui menace de plus en plus les jeunes
Posted 10 novembre 2025 by: Admin
Depuis quelques semaines, un terme intrigant circule massivement sur les réseaux sociaux : le « poumon de pop-corn ».

Derrière cette expression presque légère se cache pourtant une maladie pulmonaire grave, irréversible et encore trop méconnue. Les autorités sanitaires s’inquiètent particulièrement pour les jeunes, de plus en plus exposés à des produits inhalés comme les cigarettes électroniques.
Le « poumon de pop-corn » n’a rien d’inoffensif. Il s’agit en réalité d’une bronchiolite oblitérante, une affection sévère qui détruit progressivement les petites voies respiratoires. Son surnom provient d’un épisode bien réel : au début des années 2000, plusieurs employés d’usines produisant du pop-corn micro-ondable ont développé des lésions pulmonaires irréversibles, après avoir inhalé régulièrement des vapeurs aromatisées.
Le diacétyle, la substance mise en cause

Au cœur du problème, on retrouve le diacétyle, un composé chimique utilisé pour donner un arôme beurré. Lorsqu’il est chauffé puis inhalé, il provoque des inflammations et la formation de cicatrices dans les bronchioles, rendant la respiration de plus en plus difficile. Le plus préoccupant : aucun traitement ne permet aujourd’hui d’inverser les lésions. Une fois installées, elles sont permanentes. La prévention devient donc essentielle.
Vapoter : un risque réel, même s’il varie selon les produits
Officiellement, le diacétyle est interdit dans les e-liquides vendus légalement en Europe. Mais des produits importés, illégaux ou contrefaits circulent largement, surtout auprès de jeunes consommateurs. À l’étranger, notamment aux États-Unis, le diacétyle est toujours autorisé dans certaines préparations, ce qui inquiète les pneumologues. Certains spécialistes rappellent aussi qu’une infection pulmonaire sévère peut déclencher la même maladie, ce qui complique encore son diagnostic.
Pourquoi les jeunes sont-ils au premier plan ?

Le vapotage a explosé dans les nouvelles générations. Pour la première fois, certains pays comptent davantage de jeunes vapoteurs que de fumeurs traditionnels, avec des arômes sucrés ou fruités largement mis en avant sur les réseaux sociaux. Le problème : nous manquons de recul sur les effets à long terme de l’inhalation répétée de ces substances. Cette inconnue, combinée à une consommation massive, représente un risque sanitaire encore peu mesuré.
Les premiers signes du « poumon de pop-corn » peuvent mettre du temps à apparaître. La toux sèche persistante et l’essoufflement progressif sont les deux symptômes les plus fréquents, surtout lors d’un effort. Certaines personnes décrivent aussi une fatigue inhabituelle, une respiration sifflante ou des sueurs nocturnes. Parfois, la maladie progresse sans aucun symptôme durant les premières semaines, ce qui peut retarder le diagnostic.







