Marseille : des perquisitions à la métropole et au conseil départemental après le signalement visant Martine Vassal

Posted 23 septembre 2025 by: Admin
À Marseille, l’affaire prend une ampleur politique et judiciaire considérable. Lundi 22 septembre, la police a mené des perquisitions au sein du conseil départemental des Bouches-du-Rhône et de la métropole, deux institutions présidées par Martine Vassal.
Ces opérations s’inscrivent dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet, à la suite du signalement d’un ancien haut fonctionnaire.
Le parquet a confirmé l’existence de deux procédures distinctes.
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La première porte sur des soupçons de détournement de fonds publics, trafic d’influence et corruption.
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La seconde concerne des faits présumés de chantage et d’incitation à la haine, à la suite d’un autre signalement émanant du département lui-même.
Les investigations font suite à la dénonciation d’Erwan Davoux, ancien directeur des relations internationales du département, dont le contrat n’avait pas été renouvelé.
Des voyages et des subventions dans le viseur
Ancien chargé de mission à l’Élysée et passé par la DGSE, Erwan Davoux accuse la collectivité d’avoir financé des voyages officiels « dispendieux » à l’étranger, mais aussi d’avoir accordé des subventions jugées « clientélistes » à des associations issues des communautés juive et arménienne de Marseille. Ces éléments avaient été relayés par une enquête du Nouvel Obs.
L’ex-fonctionnaire a également pointé du doigt la relation entre Martine Vassal et son directeur de cabinet, estimant qu’elle pourrait contrevenir à la loi sur la confiance dans la vie politique, laquelle interdit de recruter son conjoint, concubin ou partenaire au sein d’un cabinet.
La riposte de Martine Vassal
Face à ces accusations, Martine Vassal dénonce une manœuvre politique. Candidate de la droite et du centre pour les municipales de 2026, elle parle d’« infractions imaginaires » et accuse son ancien collaborateur de vouloir obtenir des indemnités indues. Selon elle, il aurait réclamé près de 300 000 euros de compensation, somme qu’elle a refusée de lui verser.
Dans un communiqué commun, le conseil départemental et la métropole l’ont qualifié de « maître chanteur », rejetant l’ensemble de ses accusations.
Une affaire à la fois politique et judiciaire
Ces perquisitions interviennent dans un climat déjà tendu à Marseille, où les ambitions municipales de Martine Vassal se heurtent à une gauche déterminée à conserver la mairie. Le déroulement des enquêtes pourrait peser sur la campagne de 2026, en ravivant les débats sur l’éthique et la transparence dans la gestion des collectivités locales.