«Nous ne sommes plus un hôtel» : la Grèce ferme ses frontières aux migrants venus d’Afrique du Nord

Posted 22 juillet 2025 by: Admin #Actualité

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Le ton s’est durci en Grèce. À peine nommé ministre, Thanos Plevris fait déjà couler beaucoup d’encre avec ses déclarations sans détour et sa stratégie de fermeté absolue face aux arrivées de migrants. Une posture radicale qui place Athènes au cœur d’un débat brûlant sur la politique migratoire européenne.

Dans une interview accordée au Daily Mail le 21 juillet, Thanos Plevris, nouveau ministre grec de l’Immigration, n’a pas mâché ses mots. « Ne venez pas ici. Nous vous mettrons en prison ou vous renverrons chez vous », a-t-il lancé, comme un avertissement. Une phrase choc qui résume à elle seule la doctrine désormais affichée par Athènes : tolérance zéro pour les arrivées illégales.

Depuis son entrée en fonction fin juin, le ministre issu du parti conservateur Nouvelle Démocratie a enchaîné les annonces radicales, dans un climat de tension croissante en Méditerranée. Pour lui, la Grèce n’est plus une terre d’accueil mais un rempart, et il entend bien le faire comprendre.

Suspension des demandes d’asile : un précédent réactivé

Le 9 juillet, le gouvernement grec a annoncé la suspension pour trois mois de l’examen des demandes d’asile déposées par les migrants en provenance d’Afrique du Nord. Une mesure exceptionnelle, justifiée par une recrudescence des arrivées. Elle rappelle celle instaurée temporairement en 2020 lors de la crise migratoire liée à la Turquie.

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Pour Thanos Plevris, ce gel est avant tout un signal fort envoyé à ceux qu’il accuse de « contourner le droit d’asile ». « Celui qui entre illégalement dans mon pays doit savoir qu’il arrive dans un système de surveillance, pas d’hospitalité », a-t-il asséné sur X, évoquant une véritable « invasion » en provenance de la Libye.

L’idée de « vrais réfugiés » opposée aux migrants économiques

Le ministre cherche à distinguer entre réfugiés politiques et migrants économiques, une frontière qu’il juge aujourd’hui brouillée. Selon lui, la majorité des personnes débarquant sur les côtes grecques seraient de jeunes hommes de 18 à 30 ans, originaires de pays comme le Pakistan, le Bangladesh ou l’Égypte, considérés comme « sûrs ».

« Nous ne sommes plus un hôtel », insiste-t-il, accusant certains migrants de profiter des failles du système européen. Pour renforcer cette ligne dure, une nouvelle loi prévoit désormais plus de deux ans de prison pour toute entrée illégale sur le territoire, et jusqu’à cinq ans en cas de récidive. Un arsenal législatif dissuasif que le ministre assume pleinement, dénonçant ce qu’il appelle « le conte de fées » d’une Europe submergée par des familles vulnérables.

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La Crète et Gavdos, sous pression croissante

Sur le terrain, la situation devient préoccupante, notamment en Crète et sur l’île voisine de Gavdos. Depuis janvier, plus de 7 300 migrants ont débarqué sur ces îles, contre moins de 5 000 sur l’ensemble de l’année précédente. Plus de 2 000 personnes ont été enregistrées rien qu’en juillet. Et les gardes-côtes alertent sur des navires surchargés, capables de transporter jusqu’à 300 personnes à la fois.

Les autorités locales, tout comme les opérateurs touristiques, redoutent une déstabilisation en pleine saison estivale. Sur place, l’accueil se résume à des camps d’urgence sommaires, avec des matelas posés à même le sol. Un traitement qui reflète la volonté du gouvernement : rendre l’arrivée illégale peu attractive, voire décourageante.

La Libye, point de départ sous surveillance

Pour Thanos Plevris, le nœud du problème se trouve en Libye, pays de transit d’où part l’essentiel des bateaux. Il évoque la présence de trois millions de migrants massés sur place, dans l’attente d’un passage vers l’Europe. « Notre gros problème aujourd’hui, c’est la Libye et ceux qu’elle envoie », prévient-il, évoquant une menace pour la Crète, terre natale du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, qu’il considère comme une cible privilégiée des passeurs.

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Le gouvernement grec dit vouloir fermer cette nouvelle porte d’entrée avant qu’elle ne se transforme en crise incontrôlable. Le message est clair : quiconque arrivera illégalement par la mer sera arrêté et expulsé sans accès au système d’asile.

Vers une politique de détention systématique

Le changement d’approche est net : l’accueil inconditionnel appartient désormais au passé. Thanos Plevris a précisé que les migrants interceptés ne seraient ni dirigés vers des centres d’accueil, ni autorisés à déposer une demande d’asile. À la place, ils seront détenus par la police dans l’attente de leur retour, une politique de rétention massive qui marque une rupture avec les pratiques précédentes.

« Ils ne seront pas emmenés dans les centres d’accueil, mais restés en détention jusqu’au renvoi », résume le ministre, qui entend ainsi ériger la peur du châtiment en barrière dissuasive. Une méthode critiquée par les ONG mais applaudie par une partie de l’opinion conservatrice en Grèce.

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