Pourquoi Brigitte Macron doit prouver qu’elle est bien une femme à la justice américaine

Posted 19 septembre 2025 by: Admin
Brigitte et Emmanuel Macron ont décidé de porter l’affaire devant les tribunaux américains après des accusations complotistes visant la Première dame.
La figure de l’extrême droite américaine Candace Owens affirme depuis plusieurs semaines, sans aucune preuve, que Brigitte Macron serait un homme. Un procès en diffamation qui illustre les dérives du conspirationnisme en ligne et les différences de droit entre la France et les États-Unis.
Candace Owens, influenceuse conservatrice proche de Donald Trump, diffuse depuis des mois une théorie infondée et transphobe : Brigitte Macron ne serait pas une femme. Cette rumeur, déjà apparue en France dans des cercles complotistes, a été relancée par Owens sur ses réseaux sociaux et podcasts. Le couple présidentiel français, excédé, a intenté un procès en diffamation il y a deux mois devant une juridiction américaine, selon BBC News.
La charge de la preuve inversée aux États-Unis
Tom Clare, avocat des Macron, a expliqué que le système judiciaire américain exige que la partie plaignante démontre le caractère mensonger de l’accusation. Contrairement au droit français, où c’est à la personne accusée de diffamation de prouver la véracité de ses propos, c’est ici à Brigitte Macron de prouver sa féminité. « Emmanuel Macron et sa femme vont présenter des photographies et des preuves scientifiques pour démontrer que madame Macron est bien une femme », a déclaré l’avocat dans un podcast de la BBC.
Une procédure jugée humiliante mais nécessaire
Tom Clare a dénoncé une situation « révoltante », précisant que des témoignages d’experts scientifiques seraient produits. Pour le couple présidentiel, cette affaire devient intenable sur le plan personnel : « Comme n’importe qui devant composer avec une carrière et une vie de famille, lorsque votre famille est attaquée, ça vous épuise. Être Président de son pays ne l’immunise pas face à ça », a confié leur conseil.
Une rumeur ancienne mais persistante
Cette théorie complotiste avait déjà agité certains réseaux en France en 2021 et 2022, notamment via des vidéos et articles conspirationnistes. Les tribunaux français ont à plusieurs reprises rejeté ou sanctionné la diffusion de ces fausses informations, mais leur résurgence aux États-Unis montre que les rumeurs en ligne peuvent traverser les frontières et les années, alimentées par des discours haineux.
Si Brigitte Macron obtient gain de cause, ce procès pourrait envoyer un signal fort contre les campagnes diffamatoires visant des personnalités publiques sur des bases discriminatoires. Il met aussi en lumière les différences de procédure entre les systèmes juridiques français et américain et souligne les défis posés par la désinformation mondiale. Le verdict attendu dans les prochains mois pourrait clore un chapitre éprouvant pour le couple présidentiel.