Viande rouge : combien de fois pouvez-vous en manger par semaine ?
Posted 30 octobre 2025 by: Admin
Aux États-Unis, la politique nutritionnelle s’apprête à connaître un tournant inattendu. Le ministre américain de la Santé, Robert Kennedy Junior, prépare de nouvelles recommandations alimentaires, censées encourager de meilleures habitudes.

Mais une mesure en particulier provoque un tollé : il souhaite réhabiliter la consommation d’aliments riches en graisses saturées, à rebours des avis médicaux établis. Selon le projet de Robert Kennedy Junior, les futures directives fédérales encourageraient la consommation de produits comme le lait entier, le beurre et la viande rouge, longtemps pointés du doigt pour leurs effets néfastes sur la santé cardiovasculaire.
L’objectif officiel est de lutter contre l’obésité et la malbouffe, dans un pays où les maladies chroniques liées à l’alimentation explosent. Mais le paradoxe saute aux yeux : ces nouvelles orientations vont à l’encontre des décennies de recherche scientifique et des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le ministre affirme, sans preuves à l’appui, que les graisses saturées et la viande rouge ont été injustement diabolisées, estimant qu’elles ne seraient pas responsables de l’augmentation des maladies cardiovasculaires.
Les vertus reconnues mais limitées de la viande rouge

Il est vrai que la viande rouge apporte des nutriments essentiels : protéines, fer et zinc, indispensables au bon fonctionnement du corps et du système immunitaire.
Toutefois, les autorités sanitaires françaises recommandent de ne pas dépasser 500 grammes par semaine, soit environ quatre portions. L’OMS, de son côté, préconise de remplacer les graisses saturées par des graisses végétales — huiles d’olive, de colza ou de tournesol — ainsi que par des protéines plus légères comme la volaille, le poisson ou les œufs.
Une consommation maîtrisée peut donc avoir des bienfaits, mais l’excès demeure dangereux.
Les risques bien documentés d’une surconsommation

Les spécialistes rappellent que les acides gras saturés présents dans la viande rouge et les produits laitiers entiers favorisent l’accumulation du cholestérol LDL, dit « mauvais cholestérol », dans les artères.
Cette accumulation augmente le risque de maladies cardiovasculaires, mais aussi de diabète de type 2. Plusieurs études internationales ont également mis en évidence un lien entre forte consommation de viande rouge et cancers digestifs, notamment colorectal.
Ainsi, loin d’être anodines, les recommandations du ministre américain pourraient accroître les risques de santé publique, selon de nombreux médecins.







