Yaël Braun-Pivet veut mettre les députés au boulot cet été pour faire avancer les réformes

Posted 21 avril 2025 by: Admin
Alors que la session parlementaire touche à sa fin, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet se distingue par sa volonté de maintenir l’élan législatif.
Invitée sur Sud Radio, elle a évoqué la possibilité d’une session extraordinaire en juillet, malgré l’absence de feu vert de l’exécutif pour l’instant.
Ce vendredi 18 avril, au micro de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, Yaël Braun-Pivet n’a pas mâché ses mots : elle souhaite que les députés prolongent leur activité législative au-delà du calendrier classique. « Je crains que nous n’ayons pas le temps de terminer les textes en cours d’ici au 30 juin », a-t-elle affirmé, plaidant pour une session extraordinaire en juillet, voire en septembre.
Selon le calendrier habituel, les travaux parlementaires prennent fin le 30 juin et ne reprennent qu’au 1er octobre. Une longue pause que la présidente de l’Assemblée considère comme incompatible avec l’ampleur des réformes à mener. « Je ne me résous pas à voir un Parlement qui tourne au ralenti. Je veux travailler, je veux légiférer », a-t-elle insisté.
Des réformes à mener et peu de temps pour agir
Le discours de Yaël Braun-Pivet s’inscrit dans un contexte où de nombreux textes législatifs sont encore à l’étude ou en attente d’examen final. Bien que la présidente n’ait pas détaillé précisément les projets concernés, son appel à une mobilisation estivale traduit une certaine urgence ressentie au sein de l’Assemblée.
La densité des dossiers et la lenteur des débats récents pourraient freiner les ambitions gouvernementales, notamment sur des sujets sociaux, économiques ou institutionnels. Pour la présidente, laisser ces textes en suspens jusqu’à l’automne serait une erreur stratégique, tant sur le plan politique que pour l’image de l’institution.
Un feu vert qui ne dépend pas d’elle
Si Yaël Braun-Pivet exprime sa volonté avec vigueur, l’organisation d’une session extraordinaire n’est pas de son ressort. En vertu de la Constitution, seule la présidence de la République peut convoquer une telle session. Or, aucune décision n’a pour l’instant été annoncée par Emmanuel Macron ou Matignon.
À ce titre, la présidente de l’Assemblée ne semble pas avoir de lien privilégié avec le chef de l’État. Comme le souligne un fin observateur de la majorité, Braun-Pivet ne figure pas parmi les proches du président, et ses initiatives sont parfois perçues comme indépendantes voire audacieuses.
Une rentrée anticipée ?
En appelant non seulement à une session en juillet mais aussi à un retour anticipé en septembre, Yaël Braun-Pivet défie le rythme politique traditionnel en proposant une Assemblée plus active sur une période souvent synonyme de repos institutionnel. Si cette orientation devait se concrétiser, elle marquerait une inflexion dans la pratique parlementaire française.
Mais pour l’instant, ses déclarations restent au stade de l’intention. La balle est désormais dans le camp de l’exécutif, qui devra décider s’il souhaite ou non activer cette session exceptionnelle. D’ici là, les députés peuvent encore espérer une trêve estivale… à moins que le calendrier ne se réchauffe davantage que prévu.