Affaire Émile : l’expertise de la boîte crânienne révèle un élément troublant
Posted 19 décembre 2025 by: Admin
Deux ans et demi après la disparition du petit Émile, l’enquête judiciaire connaît une avancée décisive. Un rapport anthropologique, fondé sur l’analyse de la boîte crânienne de l’enfant, vient écarter plusieurs hypothèses accidentelles.

Rendu au début de l’année 2025, le rapport anthropologique basé sur l’examen de la boîte crânienne d’Émile apporte des éléments cruciaux à l’enquête. Les experts ont identifié une lésion située près du zygomatique droit, l’os formant la partie supérieure de la pommette. Cette blessure, jugée incompatible avec plusieurs scénarios initialement envisagés, constitue un tournant majeur dans la compréhension des circonstances de la mort de l’enfant disparu en juillet 2023 dans les Hautes-Alpes.
Les hypothèses accidentelles écartées
Selon les conclusions de l’expertise, cette lésion permet d’exclure un choc avec un véhicule, une attaque animale ou une chute accidentelle. Ces pistes, longtemps considérées dans les premières phases de l’enquête, ne correspondent pas aux caractéristiques observées sur l’os. Le rapport souligne ainsi l’absence de traumatismes compatibles avec un accident de la voie publique ou un événement fortuit lié à l’environnement naturel.

L’hypothèse désormais retenue par l’expert est celle d’un coup porté volontairement, possiblement à l’aide d’un objet. Cette interprétation repose sur la nature précise de la lésion, jugée ciblée et non compatible avec une chute simple. Un complément d’expertise, réalisé ultérieurement, est venu confirmer ces premières analyses sans les remettre en cause.
C’est notamment sur la base de ces éléments scientifiques que les grands-parents, l’oncle et la tante du petit Émile avaient été placés en garde à vue en mars dernier. Ces mesures n’avaient toutefois débouché sur aucune mise en examen, les proches de l’enfant ayant été relâchés à l’issue des auditions. Les investigations se poursuivent néanmoins, nourries par ces conclusions médico-légales.
La justice évoque l’intervention d’un tiers

Le procureur de la République d’Aix-en-Provence avait alors clairement évoqué « la probabilité de l’intervention d’un tiers dans la disparition et la mort d’Émile Soleil ». Une déclaration qui s’appuyait directement sur les expertises scientifiques et justifiait la multiplication des auditions et des gardes à vue menées dans le cadre de l’instruction.
Les enquêteurs s’appuient également sur le récit d’un témoin ayant aperçu le petit Émile descendre seul une ruelle le jour de sa disparition. Dans un laps de temps très court, ce même témoin aurait vu le grand-père, l’oncle et la tante emprunter la même rue, avant de les observer rebrousser chemin quelques minutes plus tard. Ces éléments chronologiques, sans constituer des preuves, alimentent les zones d’ombre du dossier.
Depuis ces événements, les membres de la famille concernés ont été auditionnés à nouveau. Le 9 décembre dernier, ils ont été entendus par deux juges d’instruction en qualité de parties civiles, une évolution procédurale qui marque leur position dans le dossier sans les placer au rang de suspects.







