Lyon : la flambée des cas d’hépatite A ralentit, l’ARS identifie l’origine des contaminations

Posted 17 septembre 2025 by: Admin
À Lyon, la flambée des cas d’hépatite A cet été a inquiété les autorités sanitaires. Après plusieurs semaines d’investigation, l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes a écarté la piste d’une contamination de l’eau potable et attribue la majorité des cas à des contaminations importées.
Entre juillet et août, les cas d’hépatite A ont augmenté de plus de 350 % dans l’agglomération lyonnaise, avec 87 personnes infectées depuis le début de l’été. Le 7ᵉ arrondissement de Lyon a été particulièrement touché, selon l’ARS. Si la situation avait soulevé des craintes de contamination locale, notamment de l’eau potable, les analyses ont rapidement orienté les enquêteurs vers d’autres pistes.
Une origine majoritairement importée
Anne-Sophie Ronnaux-Baron, directrice du pôle régional de veille sanitaire à l’ARS, précise que la majorité des cas concernaient des personnes revenant de zones où l’hépatite A est endémique ou ayant consommé des aliments contaminés à l’étranger. Elle souligne : « Si ça avait été une contamination de l’eau, nous aurions eu beaucoup plus de malades. » L’épisode est désormais en « phase descendante », mais reste sous surveillance étroite.
Un virus très contagieux par voie oro-fécale
L’hépatite A se transmet par les mains, les aliments contaminés ou le contact direct avec une personne infectée. Un enfant de trois ans testé positif récemment à Lyon a vu toute sa famille examinée : aucun autre membre n’a présenté de signes d’infection. Les autorités rappellent les symptômes : fièvre, douleurs abdominales, nausées, perte d’appétit, fatigue intense et jaunisse (ictère). La plupart des formes aiguës guérissent spontanément, mais les complications graves sont plus fréquentes chez les adultes et les personnes fragiles.
La vaccination, meilleure protection pour les publics à risque
L’ARS recommande la vaccination contre l’hépatite A pour les voyageurs se rendant dans des zones à risque, ainsi que pour :
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Les personnes vivant sous le même toit qu’un malade,
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Les individus en situation de précarité avec un accès limité à l’eau potable,
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Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes,
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Les personnes pratiquant des rapports ano-buccaux,
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Les usagers de drogue par voie intraveineuse.
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Une vigilance maintenue par les autorités
Bien que la flambée estivale soit en recul, l’ARS continue de surveiller de près l’évolution de la situation. Cette épidémie rappelle l’importance des gestes d’hygiène simples (lavage des mains, manipulation sûre des aliments) et l’intérêt de la vaccination pour prévenir une maladie qui, dans certains cas, peut avoir des conséquences sévères sur la santé publique.